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Le syndrome 48, XXYY : une nouvelle étiologie génétique d’hyperplasie neuroendocrine du nourrisson - 29/12/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2018.10.510 
M. Gros 1, A. Aissat 2, S. Perez-Martin 3, B. Funalot 2, P. Fanen 2, R. Epaud 1, , A. De Becdelievre 2
1 Service de pédiatrie, Créteil, France 
2 Service de génétique, Créteil, France 
3 Service de pédiatrie, Dijon, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les pneumopathies interstitielles diffuses de l’enfant (PID) sont un groupe hétérogène de maladies respiratoires rares où une cause génétique est retrouvée dans 20 % des cas.

Méthodes

Nous rapportons l’observation d’un nourrisson de 11 mois hospitalisé pour dyspnée et toux chronique associée à une stagnation pondérale. Il ne présentait pas d’antécédent particulier hormis une détresse respiratoire néonatale transitoire chez un nouveau-né à terme et eutrophe. L’examen retrouvait un tirage intercostal, un balancement thoraco-abdominal, une fréquence respiratoire à 60/min. L’auscultation montrait un frein expiratoire et des crépitants diffus bilatéraux. Une hypoxémie pendant le sommeil était observée et avait nécessité la supplémentation nocturne en oxygène. Les explorations infectieuses, immunitaires, métaboliques et cardiologiques étaient normales. Un scanner thoracique haute résolution retrouvait des opacités en verre-dépoli bilatérales prédominantes au niveau des apex, en para-médiastinale, au lobe moyen et au niveau de la lingula ainsi qu’une distension thoracique. L’ensemble de ces éléments cliniques et radiologiques nous orientait vers un diagnostic d’hyperplasie neuroendocrine du nourrisson pour lequel une corticothérapie avec bolus de méthylprednisolone mensuels a été initiée.

Résultats

Une analyse génétique a été réalisée et ne retrouvait pas d’anomalie dans les gènes codant pour les protéines du métabolisme du surfactant. Dans le cadre de la recherche de mutations du gène NKX2-1, la technique MLPA était utilisée avec des sondes contrôles des chromosomes X et Y. Celle-ci a pu montrer un excès de matériel génétique suggérant un caryotype anormal : 48, XXYY confirmé par cytogénétique. Après 16 mois de corticothérapie, la fonction respiratoire et l’imagerie s’étaient améliorées alors que des troubles cognitifs apparaissaient.

Conclusion

C’est le premier cas décrit à notre connaissance de syndrome 48 XXYY associée à une hyperplasie neuroendocrine du nourrisson. Une surexpression du gène CSF2RA codant pour la chaîne α du récepteur GMCSF dans les régions pseudo-autosomales (PAR) des chromosomes X et Y pourrait entraîner une accumulation de protéines du surfactant et expliquerait le phénotype respiratoire.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2018  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 36 - N° S

P. A224 - janvier 2019 Retour au numéro
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